Grève contre la réforme des retraites : mardi 31 janvier, les syndicats veulent frapper plus fort

Les syndicats appellent à de nouvelles manifestations partout en France mardi et menacent de grèves en février.

« La population est très défavorable au projet et cet avis tend à prendre de l’ampleur », constate aussi le numéro un de la CFDT, Laurent Berger. Qui met en garde l’exécutif : ne pas tenir compte des mobilisations «serait une faute».

En réponse à cette défiance grandissante, la majorité tente de faire de la « pédagogie ».

Dans sa circonscription du Calvados, la Première ministre Elisabeth Borne a déploré la « désinformation », tandis que la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa et la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé ont défendu dans le JDD une réforme qui « apporte des réponses utiles » aux femmes précaires.

Dans un entretien à franceinfo diffusé dimanche matin, la cheffe du gouvernement se montre ouverte à une discussion sur une meilleure utilisation des trimestres « éducation » et « maternité » obtenus par les femmes au cours de leurs carrières. Pour autant, le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans « n’est plus négociable », insiste-t-elle.

Si le LFI Jean-Luc Mélenchon a suggéré samedi aux syndicats d’organiser prochainement une « très grande marche » un weekend, c’est dès mardi que la participation sera scrutée dans les nombreux rassemblements (plus de 200) prévus. A Paris, le parcours doit cette fois-ci s’achever aux Invalides, tout près de l’Assemblée nationale, où l’examen du projet de loi aura débuté lundi en commission.

Grèves à répétition

Plus de 7 000 amendements ont été déposés, essentiellement par la gauche qui entend faire durer les débats, tandis que la droite cherche à faire monter les enchères, consciente que ses voix seront cruciales pour adopter la réforme. Le gouvernement doit en outre composer avec sa propre majorité, où beaucoup réclament des améliorations et certains renâclent à voter le texte.

Des tensions exacerbées par le risque de grèves à répétition. Mardi, des perturbations sont attendues dans les transports en commun, en particulier à la SNCF et à la RATP. Des fermetures de classes, voire d’écoles, sont aussi à prévoir, le taux de grévistes chez les enseignants de primaire devant être connu lundi.

Mais la suite du mouvement reste incertaine. Du côté de la CGT, certaines fédérations poussent pour un durcissement. De nouvelles grèves sont déjà annoncées dans les ports, raffineries et centrales électriques à partir du 6 février.

Chez les cheminots, ce sera le 7 et le 8, prélude à un préavis reconductible « dès la mi-février », ont prévenu la CGT et SUD. En plein pendant les vacances d’hiver et son grand weekend de chassé-croisé du 18-19.

Mais la CFDT préfère « garder l’opinion » de son côté. « Le niveau d’efficacité syndicale ne se mesure pas au niveau d’emmerdements concrets pour les citoyens », explique M. Berger, qui ne veut pas non plus multiplier les journées d’action « car de nombreux travailleurs ne peuvent pas tenir sur un rythme aussi intense ».

« Une ou deux démonstrations de force » supplémentaires suffiront selon lui à faire entendre raison à l’exécutif. Reste à en convaincre les autres leaders syndicaux, qui se réuniront mardi soir au siège de Force ouvrière.

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