France/Retraites-Les syndicats tentent encore de mobiliser avant le Conseil constitutionnel

PARIS, 13 avril (Reuters) – Les syndicats organisent ce
jeudi une 12e journée de mobilisation nationale en France contre
la réforme des retraites à la veille de l’avis très attendu du
Conseil constitutionnel, crucial non seulement pour l’avenir du
texte lui-même mais aussi pour la contestation sociale et ses
répercussions politiques.

Après quasiment trois mois de manifestations et de grèves,
la mobilisation paraît donner des signes d’essoufflement malgré
un sursaut mi-mars à la suite de la décision du gouvernement de
faire adopter son projet de loi repoussant l’âge de départ à la
retraite à 64 ans sans vote sur le texte à l’Assemblée
nationale.

Le nombre de manifestants a baissé lors de la précédente
journée de mobilisation la semaine dernière. La grève est
terminée dans les raffineries de TotalEnergies, même
si la CGT appelle à des arrêts de travail ce jeudi, le trafic
sera quasi normal dans les transports publics parisiens selon la
RATP et la circulation des trains ne sera perturbée que « sur
certaines lignes » selon la SNCF.

Les éboueurs à Paris prévoient en revanche de relancer leur
mouvement après deux semaines de suspension.

Si les syndicats, toujours soutenus par une large majorité
de Français selon les sondages, réfutent l’idée d’un baroud
d’honneur ce jeudi, l’avis du Conseil constitutionnel, saisi
aussi bien par le gouvernement que par les oppositions, pourrait
marquer un tournant.

Interrogé sur l’avenir de la mobilisation en cas de
validation de la réforme par les « Sages », Laurent Berger a
répondu mardi sur LCI : « On le décidera ensemble mais il est
clair (que) la CFDT ne fera pas des manifestations pendant six
mois sur cette réforme des retraites. »

« On n’en aura pas fini avec cet épisode des retraites », a
toutefois ajouté le secrétaire général de la CFDT, invitant une
nouvelle fois Emmanuel Macron à faire preuve de « sagesse » en
imposant par exemple un nouvel examen de la réforme par le
Parlement, comme le permet l’article 10 de la Constitution au
président de la République.

PROJET DE RÉFÉRENDUM

Certains opposants à la réforme misent aussi sur
l’organisation d’un référendum d’initiative partagée (RIP)
portant sur le maintien de l’âge de départ à la retraite à 62
ans. Le Conseil constitutionnel doit aussi rendre vendredi son
avis sur l’organisation d’une telle consultation.

Du côté du gouvernement, on s’efforce à l’aide de formules
martelées dans tous les médias d’imposer l’idée que cette page
des retraites est désormais tournée.

Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont prévu de se voir « en
fin de semaine » pour faire le point à la suite des avis du
Conseil constitutionnel, dit-on dans l’entourage de la Première
ministre, chargée par le chef de l’Etat d' »élargir la majorité »
pour progresser sur de nouveaux thèmes tels que le travail, la
répartition des richesses, le grand âge ou les questions
écologiques.

« Il est clair que les décisions que le Conseil
constitutionnel aura à rendre vendredi vien(dront) clore un
chemin démocratique et constitutionnel », a déclaré le président
de la République mercredi lors d’une conférence de presse aux
Pays-Bas.

« À l’issue, je proposerai en effet à l’ensemble des
partenaires sociaux que nous puissions avoir un échange qui
constatera (…) des désaccords avec l’exécutif mais qui
permettra aussi d’engager la suite », a-t-il poursuivi.

« Le pays doit continuer d’avancer, de travailler, de faire
face aux défis qui sont les nôtres », a dit Emmanuel Macron,
citant le changement climatique, le vieillissement de la
population, le changement technologique et la lutte contre les
inégalités.

Alors que certains sondages font état d’un effondrement de
la cote de popularité du président et d’une progression du
Rassemblement national, Laurent Berger dit craindre qu’en
persévérant, l’exécutif ne remporte une « victoire à la Pyrrhus ».

Interrogée mercredi sur BFMTV et RMC, Marine Le Pen a assuré
qu’elle « respecterai(t) » l’avis du Conseil constitutionnel. « Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? (…) Nous n’irons pas
brûler des voitures, nous n’irons pas détruire du mobilier
urbain (…) mais nous dirons aux Français ‘maintenant c’est
vous qui pouvez réformer cette réforme des retraites, qui pouvez
faire en sorte que ce soit un mauvais souvenir et ça c’est en
allant voter et voter accessoirement pour le Rassemblement
national. »
(Rédigé par Bertrand Boucey, avec Elizabeth Pineau, édité par
Blandine Hénault)

.akcelo-adunit-5819{width:100%;height:400px}@media (pointer:coarse){.akcelo-adunit-5819{width:100%;height:280px}}

La chronique est produite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’envoyer un message aux coordonnées présentées sur notre site web afin d’apporter des détails sur ce contenu parlant du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Le site cftc-education.fr a pour finalité de créer plusieurs publications autour de la thématique Syndicat de l’éducation nationale publiées sur internet. cftc-education.fr vous propose de lire ce post autour du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Il y aura de nombreux autres articles sur le sujet « Syndicat de l’éducation nationale » dans quelques jours, on vous invite à visiter notre site internet aussi souvent que vous le pouvez.