« On entre dans une nouvelle phase du rapport de force, commente Martial You, rédacteur en chef sur service Économie de RTL. Lundi, il y a peu de chance que la motion de défiance soit votée, ce qui aurait pour conséquence de faire tomber le texte et le gouvernement d’Élisabeth Borne ». On risque donc de se retrouver dans un schéma particulier où les syndicats vont s’opposer à un texte qui est légal. Mais pas légitime à leurs yeux et aux yeux de la majorité des Français.
Cela risque de favoriser les extrêmes et les plus radicaux, surtout à quelques jours d’un changement à la tête de la CGT.
« La méthode douce est sans doute derrière nous » ajoute le journaliste. « Les manifestations bon enfant, les grèves de cheminots qui n’ont pas trop perturbé les départs en vacances, les stations service qui ne sont pas à sec… Tout ça a conduit à un 49-3« .
Certains, dès hier, rappelaient que les gilets jaunes étaient beaucoup moins nombreux dans les rues mais beaucoup plus violents et qu’ils avaient obtenu le retrait de la taxe carbone et 17 milliards d’aides. Les durs des syndicats vont donc demander une radicalisation du mouvement. On risque d’avoir plus de perturbations dans les secteurs comme l’énergie, les ports, les transports
« Ils n’auront jamais réussi à gagner la bataille de la pédagogie et de l’opinion »
Les rassemblements spontanés d’hier montrent que les Français veulent que la rue soit entendue. C’est maintenant que cette dernière va prendre le plus de poids face au pouvoir, car le gouvernement sort fragilisé avec ce 49-3. Les syndicats seront donc essentiels comme interlocuteurs afin d’éviter les débordements.
Pour rappel, il y a déjà eu une réforme des retraites adoptée par 49-3 en 2020, enterrée grâce au Covid. « Dans le fond, on traine cette réforme depuis 4 ans et les gouvernements d’Emmanuel Macron n’auront jamais réussi à gagner la bataille de la pédagogie et de l’opinion. » Quel est donc l’avenir de ce texte sur les retraites ?
« Hier, la réforme est mort-née, conclut Martial You. Je ne vois pas comment elle peut être sereinement promulguée et comment on pourrait ensuite passer à d’autres réformes sociales qui impliqueraient les syndicats. » Désormais, une seule question : comment sortir de cette situation sans mettre la France par terre ? Peut-être grâce au Conseil constitutionnel. Selon les syndicats, il y aurait un biais juridique. « Si les sages invalidaient le texte, on enterrerait la loi au nom du respect de la constitution. »
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