Débat public à l’appel des syndicats et partis de gauche du bassin de Vichy

« On peut faire confiance à Emmanuel Macron pour unir la gauche », la formule de Gérard Labonne, secrétaire du PC de Vichy et élu de Saint-Yorre, donnait le ton de la conférence de presse organisée en amont du débat public qui se tiendra ce jeudi à 19 heures, salle de la Mutualité de Vichy. Organisée par six syndicats (CGT, CFDT, Confédération paysanne, FSU, Solidaires, Unsa), et six partis politiques (EELV, Générations-S, LFI, PCF, PS, NPA) ainsi que l’association Attac, cette conférence de presse proposait une pédagogie de la « convergence des luttes », face à la confusion du débat parlementaire, agité, la semaine dernière, autour de la gestion des amendements déposés par la Nupes à l’Assemblée. « Nous avons des divergences, et alors ? Mais nous avons la volonté commune de refuser cette réforme injuste des retraites. Passer en force, c’est prendre un risque démocratique grave et irresponsable. Nous avons des propositions alternatives. Il faut écouter ce qui monte dans ce pays. »

« Convergence des luttes : un air de mai 68 »

Un parfum de Mai 68 plane sur les manifs, à Vichy comme partout en France. Lors de la manif aux flambeaux du mardi 21 février. Photo Francois Xavier Gutton
 

« Vichy debout, soulève-toi », un soir sous les flambeaux

 
La volonté est, comme cela a été le cas à Moulins, récemment, d’ouvrir un espace au débat local « pour libérer la parole qui s’exprime dans la rue, car il y a un réel besoin de paroles, on le lit sur les pancartes spontanées brandies lors des manifestions, face à l’épuisement, à la violence sociale » dont le rejet de cette réforme est un symptôme.
A Vichy, à travers les banderoles et les slogans scandés au cours des 5 premières manifs, cette « convergence des luttes » dépasse en effet le cadre de la réforme des retraites. Dans les cortèges, des colères récurrentes s’expriment : l’inquiétude concernant les suppressions de classes, nombreuses dans l’Allier, annoncées par le déploiement de la nouvelle carte scolaire, la contestation des enseignants sur la modification de certains contenus, notamment en lycée technique, et le manque d’AESH (accompagnants d’élève en situation de handicap), les revendications sociales et salariales dans le privé, à l’aune des négociations obligatoires (comme le mouvement de grève dans l’entreprise Fleurus), la pression des plans de production dans l’industrie, les conditions d’accueil et de travail à l’Hôpital public, la grève illimitées aux Urgences de Vichy, etc. 

Première manifestation aux flambeaux mardi 21 février à Vichy photo Francois Xavier Gutton

Avant le débat de jeudi à la Mutualité, une manifestation aux flambeaux, mardi 21 février, organisée par l’intersyndicale, a rassemblé 400 personnes à son départ place de l’Hôtel des Postes, pour s’achever Place de l’Hôtel de Ville. 
Le débat de jeudi soir propose d’expliquer « les propositions alternatives à la réforme, d’informer sur le débat parlementaire, ses enjeux et d’organiser les actions à mener avec des citoyens du Bassin thermal ». Manière aussi de maintenir la pression durant la discussion du texte au Sénat, jusqu’à la mobilisation nationale du 7 mars.

« On n’avait jamais vu ça dans la cité thermale »

Ce mouvement de contestation, dont l’ampleur a surpris tout le monde à Vichy (2.500 à 5.000 manifestants depuis quinze jours), a frappé par sa dignité et sa transversalité sociale intergénérationnelle : salariés du privé et du public, ou des intercommunalités, syndiqués et non-syndiqués, jeunes et retraités, ouvrières, ouvriers, cadres, professeurs, fonctionnaires, intersyndicale dans le même cortège.. Localement, comme partout en France, il faut tenir la distance d’une mobilisation, certes sans précédent, mais qui s’inscrit déjà sur le temps long. 

Une mobilisation en mode course de fond

« Il faut comprendre ce que représente, sur un salaire au smic, les conséquences de trois ou cinq jours de grève dans un même mois… » Le débat public du 23 février est à replacer dans cette réalité. Il permettra, aussi, sans doute, aux organisations de la gauche locale de compter leurs rangs. 

Anne Cazalès / Photos FX Gutton

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