« Cibler la CFDT, c’est idiot »: Laurent Berger tacle les « contre-vérités » d’Emmanuel Macron

Laurent Berger a répondu à Emmanuel Macron ce jeudi sur RMC-BFMTV, au lendemain d’une interview où le président de la République a reproché aux syndicats de ne pas proposer de compromis.

La tension ne redescend pas entre les syndicats et Emmanuel Macron. Accusé par le président de la République d’avoir été désavoué par ses adhérents sur la réforme des retraites, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a taclé sur RMC et BFMTV les « contre-vérités » du président de la République. La veille, le chef de l’Etat a estimé que Laurent Berger avait en 2019 « cette volonté de faire travailler davantage » et qu’aucun syndicat ne propose de compromis sur la question des retraites.

« Ce sont deux contre-vérités », a réagi le syndicaliste. « Et je reste poli, je pourrais parler de mensonges », a-t-il ajouté après avoir utilisé ce terme mercredi.

« Au congrès de la CFDT, on s’est interrogé si à l’avenir il y avait un allongement de l’espérance de vie et un grave déficit qui met en danger le système des retraites, est-ce qu’il faut agir sur l’âge ou la durée de cotisations? », a-t-il tenu à rappeler. « Le report de l’âge de départ, on est contre depuis 1998 », a ajouté Laurent Berger.

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« Je ne vois pas l’intérêt à agresser comme ça »

« Ensuite, on nous dit qu’il n’y a pas eu de proposition de compromis. Mais il a changé d’avis. Il était contre le report de l’âge de départ en 2019 parce qu’il n’y avait pas assez de seniors en emploi. Il a changé d’avis. »

Laurent Berger semble surtout n’avoir que très peu goûté d’avoir été ciblé par Emmanuel Macron.

« Cibler la CFDT, même si ce n’était pas le sujet principal de son intervention, c’est idiot. Après, il dit qu’il faut renouer le dialogue. Moi, je n’ai jamais renoué le dialogue en commençant par remettre une gifle à quelqu’un. Je ne vois pas l’intérêt à agresser comme ça », lui répond-il.

« On ira discuter, mais il y aura des conditions »

Quant à Olivier Dussopt, qui assurait sur RTL ce jeudi matin qu’il conserve des « contacts informels et discrets » avec des syndicats, Laurent Berger répond sur RMC-BFMTV que ce n’est en tout cas pas avec lui.

« Je vous le dit les yeux dans les yeux: je n’ai vu ni le ministre du Travail, ni le président de la République ni la Première ministre depuis le début du conflit des retraites début janvier », explique-t-il, concédant qu’il y a eu un échange par téléphone.

« Il y a eu des échanges avec M. Dussopt qui a dit: ‘Quand est-ce qu’on pourrait se rencontrer?’. Et j’ai dit: ‘Tu comprends bien que ça ne va pas être possible en plein conflit des retraites’. »

Un peu plus tôt, Laurent Berger expliquait qu’il était ouvert à un retour du dialogue avec l’exécutif, mais pas à n’importe quel prix. « On ira discuter, mais il y aura des conditions », prévient-il.

J.A. avec G.Du.

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