Marylise Léon, actuellement numéro 2 de la CFDT depuis cinq ans, va remplacer Laurent Berger à la tête du syndicat à partir du 21 juin. Décrite comme une négociatrice tenace, cette Finistérienne, Titulaire d’un DESS de chimie, a fait ses premiers pas à la CFDT en 2003, pour assurer la formation de militants sur les risques technologiques.
C’était prévu. Laurent Berger, actuel secrétaire général de la CFDT, a annoncé ce mercredi dans un entretien au journal « Le Monde« , qu’il allait quitter ses fonctions. C’était prévu, mais la date n’était pas connue. Là est la surprise: il doit être remplacé dès le 21 juin prochain, par Marylise Léon, actuelle numéro 2 du syndicat.
Agée de 46 ans, Marylise Léon, occupe ce poste de secrétaire générale adjointe depuis cinq ans et est chargée de dossiers stratégiques comme l’assurance chômage et des relations intersyndicales. Il y a donc peu de changement à attendre dans la ligne du syndicat de la part de celle qui devient la deuxième femme à la tête de la CFDT après Nicole Notat (1992-2002).
« Appréciée au sein de la maison, proche des gens »
Depuis plusieurs mois, elle apparaissait d’ailleurs souvent aux côtés de Laurent Berger lors des réunions avec l’exécutif ou des journées de manifestation contre la réforme des retraites, représentant la CFDT lors des intersyndicales. Le natif de Guérande ne tarit pas d’éloges sur sa dauphine. Il dit qu’elle a une vision plus fine que la sienne sur le monde du travail.
Elle a l’image d’une femme de compromis, ce qui tombe bien, c’est la marque de fabrique de la CFDT, syndicat réformiste, mais elle dit qu’un bon syndicaliste ne doit pas être quelqu’un de facile. Et elle s’est effectivement montrée tenace lors des négociations sur l’indemnisation du chômage l’an dernier.
« Elle est dynamique, elle a une compréhension du monde du travail qui est forte (…) Elle s’est battue avec énergie lors des négociations sur l’assurance-chômage (…) Elle est appréciée au sein de la maison, elle est proche des gens, humaine », a loué ce dernier dans un entretien au Monde.
Née le 23 novembre 1976 au Mans (Sarthe), cette Finistérienne, titulaire d’un DESS de chimie, a fait des études de chimie puis elle s’est spécialisée dans les questions de sécurité dans l’industrie chimique et a notamment été responsable sécurité environnement pour un cabinet de conseil pendant plusieurs années.
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Formatrice sur les risques technologiques
Elle est recrutée en 2003 par la fédération chimie-énergie de la CFDT pour assurer la formation des militants sur les risques technologiques à la suite notamment de l’explosion de l’usine AZF de Toulouse.
Elle prend un mandat au sein de cette fédération en 2008, puis a gravi les échelons petit à petit: elle est élue en 2014 secrétaire nationale chargée des questions industrielles. Elle sera ensuite élue secrétaire générale adjointe de la CFDT en 2018, puis réélue en 2022.
Mère de deux enfants, cette négociatrice tenace, mais toujours optimiste, pratique la course à pied et le parapente. D’après le Figaro, elle est passionnée par le Street art et les super-héros et en particulier Wonder Woman. Elle s’occupe également du « Pacte du pouvoir de vivre », une alliance de 60 organisations qui agit pour la convergence des questions écologiques, sociales et démocratiques.
La féminisation des centrales syndicales
Avec son arrivée à la tête de la CFDT, une nouvelle étape dans la féminisation des syndicats est franchie. Certes, la CFDT a déjà été dirigée par une femme: Nicole Nottat pendant dix ans de 1992 à 2002. Mais au début du mouvement de contestation sur les retraites, lorsque l’intersyndicale s’est réunie, il y avait huit hommes à la tête des neufs syndicats autour de la table et le neuvième était dirigé par un tandem homme-femme. Une situation très loin de la parité.
Depuis, Sophie Binet a été élue à la tête de la CGT et Marylise Léon arrive à la CFDT. Les deux femmes vont diriger les deux plus grands syndicats français. Elles sont quadra toutes les deux, ont une fibre écolo et féministe. Elles vont se retrouver côte à côte pour manifester le premier mai. Peut-être pour tourner la page du légendaire machisme du monde syndical.
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