Bénéfices records pour Stellantis, la CFDT dénonce une redistribution inégale des richesses

Ce mercredi 22 février, Stellantis a annoncé avoir fait 16,8 milliards d’euros de bénéfices net en 2022, une augmentation de 22%. 4,2 milliards d’euros seront redistribués aux actionnaires, et 2 milliards aux salariés. La CFDT dénonce une redistribution de moins en moins favorable aux salariés.

Chiffre d’affaire record, bénéfices records, augmentation des ventes dans de nombreux secteurs… Ce mercredi 22 février, Stellantis, groupe né de la fusion de Peugeot PSA et de Fiat-Chrysler, a annoncé avoir réalisé des excellents résultats en 2022. Des chiffres dont la direction du groupe se réjouit, mais qui sont accueillis par une partie des salariés avec une touche d’amertume. 

Avec 16,8 milliards d’euros de bénéfice net dans le monde en 2022, soit une augmentation de 26% par rapport à l’année précédente, Stellantis excède les projections et espérances de la direction. La communication du groupe se félicitait ce matin des économies réalisées grâce aux synergies engendrées par la fusion de PSA et Fiat-Chrysler, à hauteur de 7,1 milliards d’euros, quand l’entreprise espérait économiser 5 milliards d’ici à deux ans. 

Mais, d’après l’AFP, ce sont notamment les hausses des prix de ventes qui expliquent les bons résultats de l’entreprise. Le chiffre d’affaires de Stellantis est en effet en hausse de 18%, à hauteur de 179,6 milliards d’euros. 

Si les ventes de véhicules ont été plus nombreuses en Amérique du nord et dans le reste du monde, en Europe, elles ont reculé de 8% en unités par rapport à 2021. Si le groupe a vendu d’avantages de véhicules hybrides et électriques, plus hauts de gammes et donc plus chers, dans le monde, ces très bons résultats s’expliquent également par une hausse des prix qui a permis de conserver la marge de l’entreprise.

Le groupe Stellantis s’est félicité, dans un second communiqué envoyé le même jour, de l’augmentation des sommes redistribuées aux salariés. Le constructeur automobile annonce qu’environ 2 milliards d’euros seront distribués aux salariés en récompense de ces résultats pour l’année 2022, soit environ 200 millions de plus que l’année dernière. 

En France, en additionnant les différents dispositifs d’intéressements adressés aux salariés, la somme minimum touchée par un salarié du groupe sera donc de 4.300 euros brut, soit 3.882 euros net. L’entreprise précise qu’il s’agit de 2,4 mois de salaire pour les plus bas niveaux. 

Une annonce très insatisfaisante pour les syndicats. « On est déçus » a déclaré Benoit Vernier, délégué syndical, secrétaire CFDT sur le site Sochaux Belchamp de l’entreprise, expliquant que ces 200 millions, ramenés à tous les salariés que le groupe compte dans le monde, allaient au final se transformer en une augmentation de supplément d’intéressement de… 20 euros par rapport à l’année dernière, pour les salariés aux niveaux de salaires les plus bas. 

« 20 euros de plus que l’année dernière alors que les résultats sont ceux que l’on connait, le geste est vraiment décevant » s’agace-t-il. « Ce qui nous dérange, c’est que la direction creuse le fossé entre les salariés et les actionnaires, à qui elle fait le choix de redistribuer bien plus ». 

Cette année, Stellantis prévoit de verser 1,34 euros de dividendes par action, contre 1,05 en 2021

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