A quelques jours des élections professionnelles, les syndicats de fonctionnaires luttent contre l’abstention

Au Centre des finances publiques de Douai, Thomas Remmery écume les trois étages en ce mardi de fin novembre. « Le PDG de Leclerc annonce un tsunami d’inflation en 2023, avec une inflation à deux chiffres », explique le longiligne candidat CGT aux agents du service des impôts aux particuliers. « Le vote CGT, c’est un moyen efficace de faire entendre qu’on n’est pas d’accord avec ce qui se passe », martèle-t-il devant une poignée d’agents mutiques.

Comme lui, les syndicalistes de la fonction publique ne ménagent pas leurs efforts pour tenter de mobiliser les agents et lutter contre l’abstention à quelques jours des élections professionnelles, prévues du 1er au 8 décembre. Réunions d’information, tournées dans les services, formation des candidats, tout est bon pour amener quelques collègues à passer dans l’isoloir… derrière son écran.

« L’avenir n’est pas rose »

« Sinon, vous avez créé votre compte pour voter ? », lance à la cantonade Pascal Brodowski. Maillot des Bleus sur le torse, avec l’autocollant CGT de circonstance, il s’inquiète que seulement « 25 % des agents » des Finances publiques aient créé leur espace personnel pour le vote électronique, généralisé cette année à l’ensemble de la fonction publique d’État (2,5 millions d’agents). Lors des dernières élections professionnelles en 2018, le taux de participation était passé pour la première fois sous le seuil symbolique des 50 %.

Au service de gestion comptable, Marjorie Lannoy fait partie des bons élèves. Aux Finances publiques depuis 2004, elle a déjà créé son compte et ira voter, dans l’espoir d’améliorer ses conditions de travail. « On ne travaille que dans l’urgence. Avoir suffisamment de bras pour faire le travail en temps et en heure, ça serait vraiment déjà bien », soupire-t-elle sur un plateau à moitié vide. « Il y a beaucoup de changements en ce moment, l’avenir n’est pas rose », confirme un étage plus bas Corinne Azzoug, employée au service de la publicité foncière. « Mais bon, j’approche de la retraite alors j’espère que ça va aller jusque-là ! » espère-t-elle.

La parité difficile… faute d’hommes

« Je fais partie des abstentionnistes », affirme de son côté Alexandre qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. « On a l’impression que les décisions sont prises en amont (…) quoi qu’en disent les syndicats », regrette cet agent recruté il y a huit ans. En plus de mobiliser les fonctionnaires, il faut aussi dénicher et former des candidats pour représenter les syndicats ces quatre prochaines années.

Candidate CFDT dans la commune de Dompierre-sur-Yon, Patricia Milcent constate que « la parité a été difficile à trouver » pour constituer sa liste. « La fonction publique territoriale se féminise et on a eu du mal à trouver des hommes », analyse-t-elle en marge d’un rassemblement des candidats CFDT des Pays de la Loire. « Beaucoup d’adhérents renoncent à s’exposer sur une liste syndicale », souligne aussi la secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques Mylène Jacquot.

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